dimanche 13 mars 2016

La vigne celtibère est plus résistante que la gauloise

Espagne : Sur un terroir castillan dont les vignes ont échappé au phylloxera, LVMH produit un vin de légende.

C’est une histoire de survivants. En Castille-et-León, cette haute terre de blés qui ondulent, on aime se réclamer de Numanthia. Parce que c’est sur ce site que les Celtibères ont résisté pendant vingt ans à l’envahisseur romain. Avant que l’empereur Scipion Emilien n’envoie, en 134 av. J.-C., 40'000 hommes pour en finir. Un siège de onze mois et des insurgés qui préfèrent brûler la cité plutôt que de capituler. Goya a fait de cette bataille un bas-relief en marbre de Valence exposé au dernier étage du Musée du Prado de Madrid.

Aussi, quand il a fallu donner, en 1998, un nom à leur domaine pourtant situé à quelque 300 kilomètres des ruines, Marcos et Miguel Eguren n’ont pas hésité longtemps: ils l’ont appelé Numanthia. Parce que la résistance était ce qui collait le mieux à ces vignes dont certaines remontent au XIXe siècle et qui sont ainsi passées au travers du phylloxera, qui ravagea l’essentiel du vignoble européen à l’époque. Probablement grâce à ses sols sablonneux et à leur acidité. Dans ce nord-ouest de l’Espagne qui ressemble à un décor de western américain, où des vaches beiges et maigrichonnes semblent ne manger que des galets, un proverbe local dit qu’il fait ici «neuf mois d’hiver, trois mois d’enfer».

Lire la suite sur 24 heures.ch.

Sur la résistance de Numance aux invasions romaines, lire ici l'article de César Noragueda.




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