mardi 16 juin 2015

L'Europe victime de la démocratie athénienne

L'entrée de la Grèce en Europe avait été voulue par les piliers de l'Europe économique, pour la valeur du symbole qu'elle représentait. Sa sortie le sera-t-elle aussi ?

La France et l'Allemagne d'alors, prétendaient ne pas pouvoir se passer passer du pays à l'origine même des principes fondateurs de l'Europe, qu'ils soient philosophique, politiques ou culturels, et qui était même à l'origine de son nom. C'était une idée, disait-on, et même une bonne idée. Mais voilà : c'était avant, avant cette crise financière sur laquelle non ne reviendrons pas (elle fut principalement déclanchée par l'explosion de la bulle spéculatrice lancée par Clinton sur l'immobilier pour rendre la propriété accessible aux populations les plus démunies de son pays, population généralement noire ou latino qui n'offrait alors que peu ou pas de garantie bancaire pour emprunter.)

La bonne idée du démocrate Clinton s'est finalement révélée catastrophique du point de vue économique, et son prix n'a pas fini d'en être payé, principalement par ses pays satellites, chargés d'éponger cette dette américaine diluée dans des produits financiers gentiment qualifiés de "toxiques". Une bonne idée pouvant en entraîner une autre, la chute des bonnes idées spéculatives américaines entraîna celle de la bonne idée européenne. Si les européens s'entendaient bien tous pour profiter d'une manne créditée par on-ne-sait-jamais-trop-bien-qui, ils ne l'entendent plus de la même oreille quand il s'agit de resserer les boulons de l'économie pour laisser les autres profiter de ce crédit, d'autres qui semblent présenter plus d'intérêt en matière de développement (économique s'entend, parceque socialement, les modèles sont toujours bloqués en partance pour ces destinations-là).

Cette accumulation de crises et son traitement libéral par les chantres du libvéralisme que sont les institutions européennes auront fininalement donné à cette Europe idéalisée le visage d'un totalitarisme technocratique auquel personne ne s'attendait, et que l'on dénonce chaque jour davantage. Cette vision totalitaire est développée par les uns (Marianne), dans le rôle de la défunte Union Soviétique, par d'autres (deDefensa), comme une entité fasciste. Tous s'accordent à prédire une forte réaction populaire allant de du sursaut souverainiste à l'insurrection populaire.

L'idée géniale consistant à intégrer dans l'Europe économique la Grèce en tant que berceau philosophique et moral de son identité culturelle risque d'être victime d'elle-même comme dans un grand retour à la réalité : le réveil démocratique des peuples en quête d'un nouveau Périclès.

Buste de Périclès portant l'inscription « Périclès, fils de Xanthippe, Athénien. » Marbre, copie romaine d'après un original grec de 430 av. J.-C. environ.
Copy of KtesilasJastrow (2006)
Versé au domaine public par l'auteur.


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