mardi 8 novembre 2011

Sur Wotan.

En réponse à la vidéo de David Duke (Racines en péril)
postée hier par Nessouzix,
j'ai concocté cette réponse
sur un thème qui me trottait dans la tête
depuis longtemps !
On y parle du temps, de Wotan et d'otan;
puis de l'Europe et de son peuplement:
des migrations récentes et de celles des temps d'avant;
des Juifs de France,
et de leur influence;
s'il nous faut ou non les craindre,
et comment nous faut-il le prendre.

« LE temps mûrit toutes choses, par le temps toutes 
choses viennent en évidence, le temps est père de la vérité » disait un Rabelais, dont ne sait trop si c'est l'écrivain, qui s'exprimait ici, le médecin ou bien l'homme d'Église, quoique ce disciple du Christ ait très certainement subi l'influence des Écritures pour décliner ainsi dans les termes de ce triptyque un des noms de l'Éternel : LE TEMPS.

Le père de la vérité, géniteur de toute connaissance, et créateur du monde tel que nous le connaissons comme de celui que nous ne connaissons pas n'est autre que le Temps, un des aspects essentiels du Chronos des Grecs, du Saturne des latins, ou du YHVH des Hébreux, comme nous le révèle le premier chapitre du premier livre du Pentateuque : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La Terre était informe et vide; il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme et l'Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.» Tout est statique dans ce monde encore incrée parce que seul le Divin -possesseur des attributs de la temporalité- peut se mouvoir : le temps fait partie de l'équation de son mouvement comme de tout mouvement. Et c'est bien dans le passage d'une situation à l'autre que l'on peut capter cette différence qui attirera l'attention, et suscitera peut-être la réflexion d'où naîtra la compréhension des choses dans l'éclat d'une révélation : la connaissance est donc fille du temps, et l'éclat de la révélation, sa soeur.

Wotan, ou Odin, est un Dieu germanique de la guerre et du savoir. C'est la manifestation germanique de la même divinité que l'Éternel des armées cité par la Bible et la bataille leur appartient. Il mérite donc la même crainte et la même vénération car l'éclat de la révélation n'a d'égal que celui des batailles et les conséquences de l'une sont pour l'individu tout aussi bouleversante que celles des autres à l'échelle collective. Depuis le plus ancien texte sacré connu, la Baghavad Gitâ des Hindous jusqu'aux dernières révéltations du prophète Mahomet sur la guerre sainte (ou Djihad), en passant par la bataille du pont de Milvius ou la bataille de Tolbiac, la bataille a toujours revêtu une dimension religieuse et sacrée, y compris et surtout dans l'Antiquité où l'on n'engageait jamais de combat sans avoir eu l'assurance de la bienveillance divine à son égard.

Wotan, on l'a vu, se nomme aussi chez certains peuples « Odin », mot qui signifie tout aussi bien le nom du Dieu nord-germanique Wotan que "un" en Russe. L'Éternel des Hébreux est aussi leur Dieu unique, ou Dieu-Un , ce qui s'exprime de la même façon. Et quand on ajoute que la divinité nord-germanique est réputée descendre de la famille des Ases, nom lui-même très proche du mot «Asie» qui serait dérivé de la racine sémitique «esh» ou «ushos» (Orient), il ne fait plus grand doute que ces deux représentations de la même divinité ont eu un destin commun de par le passé.

De l'autre côté de cette Asie, se trouve l'Europe dont on rattacherait volontiers le nom à cette autre racine sémitique «ereb» (Occident), et où la tradition fait venir un jour Prométhée, fils d'Asie et de Japet (selon Varron), pour donner, avec Hellen, naissance aux peuples grecs, et si je parle d'eux maintenant, c'est parce que je veux placer ici le terme «otan» (όταν), une conjonction grecque signifiant «quand», «lorsque», «aussi souvent que», «autant de fois que», et que non seulement elle possède un sens évoquant les attributs du Seigneur de la guerre et de la connaissance, mais aussi que les règles de la linguistiques n'empêchent pas de penser qu'elle fut auparavant précédée avant les temps historiques de quelque «digamma», écrite «F», et prononcée «W» comme dans ... Wotan !

La parenté des Dieux de nos races et de leurs noms doit nous faire comprendre celle de nos races elles-mêmes, car soit elles sont issues les unes des autres, et cela ne fait aucun doute pour certains, soit elles sont assez semblables pour concevoir les mêmes divinités, et structurer le même monde autour des mêmes concepts, et de la même façon depuis des temps immémoriaux, et transmis les uns aux uns aux autres, au cours de longues et très anciennes migrations dont nous n'avons plus guère que de rares traces archéologiques.

Malgré ces liens très profonds, nous ne pouvons pas ignorer ce que ces migrations ont pu faire peser de menaces et de danger aux populations autochtones, et ce, depuis les mêmes temps immémoriaux. Et puisqu'on en parle beaucoup par les temps qui courrent, l'archéologie en apporte sans cesse de nouvelles preuves matérielles, que les analyses génétiques des populations du monde ne cessent de corroborer. Pour autant, pouvons nous comparer la situation présente à ces cas révélés par la science et dont l'Histoire a consigné les derniers épisodes ?


Il convient de distinguer premièrement que si les migrations anciennes ont concerné très peu de personnes et se sont étalées sur des périodes très longues, favorisant l'intégration des populations, en contrepartie, la terre était alors très peu peuplée, et les preuves archéologiques démontrent que la culture des populations migrantes, porteuse de progrès, a généralement absorbé celle des populations autochtones; deuxièmement, les nouvelles migrations ne sont pas de celles qui apportent un progrès novateur comme dans les temps reculés; leur culture n'est donc pas susceptible d'absorber la nôtre, même si l'impact conséquent du nombre des migrants d'aujourd'hui se voit renforcé par la quasi-instantanéité de leurs migrations et multiplié par le nombre accrû des couloirs empruntés.

Cela n'est pas sans nous rappeller les grandes migrations historiques et proto-historiques des celtes traversant l'Europe du premier millénaire avant J.-C., et auxquelles Jules César mit un terme définitif au cours de la Guerre des Gaules. Ce n'est pas sans nous rappeller lnon plus es grandes migrations germaniques, aussi bien celles, antéhistoriques, des Volques , des Cimbres et des Teutons, ou, plus près de nous, celles, historiques, des Francs Burgondes et autres Goths. L'étude de ces migrations et de leurs alliances ne doit pas manquer d'instruire: d'aussi loin que l'on puisse voir, des peuples entiers ont successivement traversé ou peuplé notre territoire.


Donc, la chose n'est pas nouvelle...
Ce qu'il y aurait de nouveau, c'est que la chose serait non seulement voulue, mais encouragée, voire planifiée par des tiers, et la thèse de David Duke voudrait que les sionistes profiteraient de ce phénomène dans le seul but de prendre le pouvoir en Europe : favoriser le multiculturalisme affaiblirait nécéssairement les Nations touchées par le phénomène alors que pendant le même temps, les Juifs renforceraient leur singularité culturelle. Si tel est leur plan, il est audacieux, mais c'est de leur audace qu'il s'agit pas de la nôtre : qu'avons-nous à voir avec eux ? Rien, sauf à considérer que leur action nous mettrait en danger.

Nous avons vu que notre territoire faisait l'objet d'invasions régulièrement et fréquemment. A chaque fois, des groupuscules se forment qui fondent in fine une nouvelle nation lorsqu'elle est assez nombreuse : les Bituriges, les Volques, les Francs et les Normands en illustrèrent autrefois l'Histoire. De nos jours, les banlieues des grandes villes et certains de leurs quartiers sont assimilés à de tels peuplements par certains, mais ils restent cependant soumis à l'autorité centrale, comme autrefois les différents peuples de Gaule sous l'autorité de Rome.

Le peuplement de la France par des individus allogènes -et non par des peuples- est une volonté politique parce qu'elle répond à un besoin économique de nos industries. Si le peuple n'est pas capable de s'y opposer, ce n'est pas seulement parce qu'il ne contrôle pas grand chose dans sa vie mais surtout parce qu'il est intégralement divisé sous une apparence d'unité républicaine, et que ce qui nous divise n'est pas tant les différences de notre sang que l'absence de relations humaines réelles : notre univers mental et affectif est totalement contrôlé par les diffuseurs de la radio et de la télévision et ceux qui partagent les mêmes chaînes partagent la même culture, presque toujours la même et rarement celles de ces voisins. C'est cela qui réunit les peuples aujourd'hui, bien plus que la cohabitation par immeubles, le rassemblement par quartiers ou l'implantation dans les villes, même si la colonisation économique passe forcément par la proximité des installations, comme c'est le cas partout dans le monde, y compris dans notre pays.

L'incapacité de notre République à s'opposer à cette situation ne doit pas être pour nous un chemin de Croix, si ce n'est pour nous montrer le chemin à suivre : soyons ce que nous sommes avec nos voisins, soyons-le ensemble, regroupons-nous pour l'être, et quand nous le serons, où sera le problème ? Soit nous aurons satisfaction et tout ira bien, soit il y aura conflit et dans ce dernier cas, ou bien le «seigneur des batailles» nous donnera la victoire ou bien il nous anihilera.

Dans tous les cas, nous serons bien tranquilles.
Encore faut-il que nous ayions le courage d'être.
Ainsi pourrons-nous dire que nous avons été.

«Sur la façade du 1 quai aux Fleurs (Paris, IVe), face aux jardins de la Cathédrale Notre-Dame, une plaque rapelle que le philosophe Vladimir Jankélévitch et sa famille y vécurent à de 1938 jusqu'en 1985; on peut y lire que : « Celui qui a été ne peut plus désormais ne pas avoir été ; désormais ce fait mystérieux et profondément obscur d’avoir vécu est son viatique pour l'éternité. »— Vladimir Jankélévitch; citation tirée de L’Irréversible et la nostalgie
(d'après un extrait de l'article de Wikipédia sur Jankélévitch)

 (16 nov : corrigé des liens et quelques tournures de phrase aux §2 et §9)

11 commentaires:

  1. Bravo pour ce beau plaidoyer mais ce n'est en rien une réponse à la vidéo de Duke. Elle ne parle pratiquement que des germains. Les Volques les Francs, les Goths les Normands, les Teutons et les Juifs ne sont pas des peuples celtes ni gaulois. La théorie sur le peuplement dont vous parlez n'est qu'une théorie, et les preuves archéologiques n'en sont pas. Et en plus il y a d'autres théories sur le sujet => http://jfbradu.free.fr/celtes/les-celtes/cadre-histoire-celtes.php3

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  2. Admettons que les preuves archéologiques soient discutables. Ce qui par contre ne l'est pas, c'est que les flux migratoires ont été suivis par les progrès de l'économie rurale : arrivée de l'agriculture, puis de l'élevage, etc. Cela se constate encore aujourd'hui avec les théories et les pratiques économiques anglo-américaines qui on littéralement submergé le monde depuis deux siècles, entraînant avec elles des modifications de comportement de langage et de culture même sans avoir forcément mêlé leur sang au nôtre. Et vous donneriez du crédit à un Américain accusant les juifs de tout cela ? Autant croire Hitler quand il accusait les USA d'avoir provoqué la seconde guerre mondiale.

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  3. En fait ce que je veux dire dans mon plaidoyer "Sur Wotan", c'et que la situation actuelle de la France avec tous ces peuples non-assimilables aux populations indigènes, qu'ils le veuillent ou non, ne fait que perpétuer une histoire pluri-millénaire : il y eut de nombreuses vagues migratoires, dont les Celtes, et puis des germains, et puis d'autres peuples venus d'Europe ou d'Afrique, dont des Juifs, et des Arabes, et des Noirs et alors ? Il en a toujours été ainsi. La France d'aujourd'hui reflète bien l'état de la Gaule antique, à la différence près que la langue et les cultures ont été uniformisés par les Français, et que cette situation ne semble pas pouvoir durer. Si l'on ne peut pas s'y opposer, il faut donc s'en accomoder, et nous pouvons le faire puisque nous avons été à de multiples reprises dans cette situation.

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  4. Le dernier paragraphe de ce document (pdf) ramène le sujet sur ses bases : http://www.religioperennis.org/documents/Jolif/introductioncelt.pdf

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  5. Interressante étude. Faut-il en conclure que les Polonais et les Gaulois sont comme Gauls & Pols d'autant plus que leurs capitales respectives sont comme grgvie et crcvie ?

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  6. Je cous conseille la lecture de cet article qui parle bien de nos origines : http://infonatio.unblog.fr/georges-dumezil-lhistorien-des-origines/

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  7. @nostradamix : mille ans séparent les Polonais des Celtes!

    @nessousix : lorsque je dis que «l'archéologie en apporte sans cesse de nouvelles preuves matérielles» je pense en particulier à ce qu'en dit justement Georges Dumézil dans l'ouvrage pointé par ce lien. Très intéressant.

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  8. Nessousix : mieux vaut s'adresser au bon Dieu qu'à ses Saints ! voici l'original de l'artcicle que vous avez pointé. Il n'est pas en première position mais un peu plus loin, l'article le plus récent étant en première position. Celui qui traite de la cité d'Arkaïm ne manque pas d'intérêt, vous ne conviendrez.

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  9. Oups ! oublié de donner le lien :-)
    Le voici :

    http://tpprovence.wordpress.com/category/indo-europeens/

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  10. @Nostradamix : concernant votre rapprochement des Polonais aux Gaulois en passant par leur nom anglais (Pols & Gauls) et celui de leur capitale (Cracovie & Gergovie), on pourrait ajouter celui de leur naissance (venu d'Europe centrale et s'installant près d'un fleuve), de leur lutte historique contre les peuples germaniques et de leurs affinités historiques avec les peuples français et britanniques, derniers dépositaires de la tradition celtique. Il faut avoir conscience qu'en transposant ce phénomène d'origine tribale dans le domaine de la géologie, on appellerait cela une résurgence, ce qui ne fait pas, bien sûr, partie des sciences officiellement reconnues, et c'est tant mieux pour eux car cette science sans notre conscience ne serait que ruine de leur âme.

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    1. "Les patientes recherches des archéologues polinais ont mis en relief des infiltrations celtiques, particulièrement sensibles dans la zone de la Petite-Pologne (IIe siècle avant notre ère)."

      Or, Cracovie (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cracovie) est le chef-lieu de la voïvodie de Petite-Pologne (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cracovie) On aura avantage à comparer les cartes de la Pologne actuelle pour y situer Cracovie (https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pl-map2.png) et celle de la Petite-Pologne historique (en rouge sur cette carte : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Poland_Lesser_Poland_map.png).

      De plus, et toujours selon Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cracovie) "Cracovie était avant Varsovie la capitale de la Pologne et elle est souvent considérée comme le véritable centre du pays avec ses traditions et son passé vieux de plus de 1 000 ans [...] D'après le témoignage le plus ancien qui nous soit parvenu (Chronica seu originale regum et principum Poloniae), de l'évêque de Cracovie, Vincent Kadlubek, qui vécut de la fin du XIIe siècle au début du XIII, un souverain imaginaire, Krakus (ou Krak), fonda la cité de Cracovie après y avoir tué le dragon du Wawel du nom de la falaise qui domine à cet endroit la Vistule. Ce roi légendaire, Krakus, donna son nom à la ville de Cracovie."

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